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Texte Bernard Pichon www.pichonvoyageur.ch Makutsi Safari :Evasion Deux heures que nous parcourons la savane, Vernon devant, moi derrière, sans parler, à l'affût de la. moindre présence animale, surprenant ici ou là un babouin ou quelque impala, une girafe immobile, une famille de phacochères trottinant à la queue leu leu, par ordre décroissant. Le bruissement languissant des insectes est soudain déchiré par le cri strident d'un «go away»: l'oiseau qui donne l'alarme. Et nous voici face à face avec une masse énorme, surgie en soufflant d'un buisson d'épineux, pointant vers nous son sabre de rhinocéros blanc, fouissant le sol comme un taureau dans l'arène. Je me sens très peu torero, alors que, d'un geste de la main et sans se retourner, le ranger me fait signe de m'accroupir doucement dans les herbes sèches et surtout de ne plus bouger. Il semble que depuis la préhistoire, la vue de ces monstres caparaçonnés a considérablement baissé. Si nous restons immobiles et silencieux, si le vent souffle dans notre direction, ni l'ouïe ni l'odorat ne devraient pousser ce cuirassé au-delà de l'intimidation. Sur le plancher des gnous De fait, après quatre ou cinq interminables minutes durant lesquelles Vernon a gardé un doigt sur la détente de sa carabine, la bête poursuit son petit bonhomme de piste vers la rivière Makutswi, principal abreuvoir de la faune peuplant son biotope, voisin du Mozambique.Des émotions comme celles-là font partie de celles qu'on n'oubliera pas, et dont les safaris organisés en camionnette ou 4x4 ne procurent qu'un succédané. Qui souhaite ressentir la brousse devrait pouvoir l'explorer ainsi, en cheminant sur le plancher des gnous. Et ce n'est pas le moindre privilège offert aux invités de la famille Weber, logés dans des bungalows sobrement aménagés en plein bush sud-africain. Mémoire d'éléphants «Vous voyez tous ces acacias, palmiers, bougainvilliers, cactées et jacarandas par dizaines... je les ai tous plantés moi-même et soigneusement fait entretenir depuis plus de vingt-cinq ans. En une seule razzia, les pachydermes pourraient changer ce beau jardin en terrain vague, relève Gerhard, le sexagénaire maître des lieux, mais à force d'être repoussés par les tambourins et tam-tam de nos gardiens de camp, les éléphants ont fini par respecter une frontière que nous ne voulons pas barricader. Ce n'est pas un mythe: ces animaux retiennent les expériences. Ce n'est pas le cas d'autres grands fauves qui, eux, continuent de hanter la propriété dès le crépuscule... raison pour laquelle nos hôtes doivent respecter des consignes de sécurité drastiques: interdiction absolue de sortir la nuit, par exemple.» Malgré ces précautions incontournables,il est arrivé en plein jour à une cliente espagnole nageant seule dans la piscine d'y voir débarquer une famille de guépards, heureusement moins attirés par la chair fraîche que par de rafraîchissantes perspectives! Des anecdotes comme celles-là ponctuent la mémoire de Gerhard Weber, ancien informaticien d'origine allemande, élève de l’EPF zurichoise
 

.Des anecdotes comme celles-là ponctuent la mémoire de Gerhard Weber, ancien informaticien d'origine allemande, élève de l’EPF zurichoise. Son coup de foudre pour l’Afrique date d’une mission de trois ans effectuée à Johannesburg dans les années 1970 pour le compte d’IBM:« Par contraste, l’Europe m’est soudain apparue comme un espace achevé, ne laissant plus de place à l'aventure. Terrible constat pour un homme jeune encore imprégné des récits de Jack London. Pionniers dans la brousse C'est décidé, le couple Weber va se reconvertir en fermiers: acquisition de bétail et d'hectares qu'il faudra restituer quelques années plus tard de gré ou de force, suite à l'un de ces revers de fortune auquel tout colon doit être préparé. Mais rien ne saurait décourager un esprit déterminé à accomplir ses rêves d'enfant, pas même des parents restés au pays, jugeant cet acharnement suicidaire. «Heureusement, mon épouse m'a toujours épaulé, même lorsqu'il fallait vider le bas de laine pour payer l'écolage de nos quatre enfants. Nous nous sommes refaits au point de pouvoir acheter la réserve animalière de 120 km2 entourant aujourd'hui nos bungalows. Nous y organisons des safaris moins aseptisés que ceux de certains lodges luxueux.» On vient ici pour une semaine minimum, le temps de s'imprégner d'une ambiance familiale, authentique, et de profiter de sources thermales providentiellement découvert: « Cette eau qui alimente nos bassins jaillit naturellement à 35 dégrés. C'est notre principale richesse», proclame Karl, 26 ans, fils cadet formé à l'Ecole hôtelière lausannoise pour reprendre les rênes de l'entreprise familiale occupant aujourd'hui une soixantaine d'employés. Cette main-d'oeuvre constitue sans doute le meilleur rempart contre une éventuelle confiscation du domaine, sachant que l'actuel gouvernement se dit déterminé à restituer 30% des terres arables aux Noirs, en une décennie. Pour mémoire, rappelons qu'au siècle dernier, la loi du Land Act les avait spoliés de 80 % de leurs propriétés au profit des colons blancs... Evasion Deux heures que nous parcourons la savane, Vernon devant, moi derrière, sans parler, à l'affût de la. moindre présence animale, surprenant ici ou là un babouin ou quelque impala, une girafe immobile, une famille de phacochères trottinant à la queue leu leu, par ordre décroissant. Le bruissement languissant des insectes est soudain déchiré par le cri strident d'un «go away»: l'oiseau qui donne l'alarme. Et nous voici face à face avec une masse énorme, surgie en soufflant d'un buisson d'épineux, pointant vers nous son sabre de rhinocéros blanc, fouissant le sol comme un taureau dans l'arène. (...)
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